Budget de la mairie d’Orléans

Une ponction sans précédent de l'État

Dans un contexte économique contraint, l'État a fait le choix de demander un effort aux collectivités pour redresser les comptes publics et la situation de la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales (CNRACL). Cette décision, « qui s'ajoute aux baisses de dotation de l'État de 10 M€ pour Orléans », rappelle Michel Martin, maire-adjoint délégué aux finances, se traduit par une ponction de 1.8 M€ en 2025 et de 1.2 M€ supplémentaires chaque année, de 2026 à 2028.

Pas d'augmentation de la fiscalité

Les taux n'ont pas bougé depuis 1996 ! « On en parle peu, comme si c'était normal, relève Serge Grouard, maire d'Orléans, mais Orléans fait figure d'exception quand on sait, par exemple, que l'augmentation de la taxe foncière a été, en moyenne, de 30% entre 2017 et 2023 dans les villes de France. » Comment Orléans réussit ce tour de force ? Dans un contexte national aussi contraint ? « Notre logique a été d'aller chercher les économies plutôt que de faire des impôts en plus, qui viendraient ponctionner le pouvoir d'achat des Orléanais. »

Des économies pour préserver la santé financière

Dans le respect des grands équilibres budgétaires qui prévalent depuis 25 ans, la ville a concentré ses efforts sur la gestion, pour générer des économies à hauteur de 3 M€, sans augmenter la fiscalité et en maintenant une épargne de 10 M€. Ils portent sur la masse salariale avec le gel de 35 postes équivalents temps plein (fins de CDD et départs en retraite). « Malgré ce contexte, nous maintenons le soutien aux associations », observe Serge Grouard.

Un niveau d'investissement dynamique

« L'investissement est la clé de notre réussite », observe Serge Grouard. Pour poursuivre la transformation de la ville et l'amélioration du cadre de vie, ce budget 2025 table sur un niveau d'investissement ambitieux, de 53.9 M€. Parmi les opérations importantes : la rénovation thermique des écoles (5.1 M€), les fonds de concours pour accélérer la rénovation de l'espace public (3.9 M€), la rénovation des équipements sportifs (3 M€), les Halles-Châtelet (2 M€), la Smac (1.3 M€) ou encore la restauration de l'église Notre-Dame de Recouvrance (1.4 M€).

Un endettement maîtrisé

La dette s'établit autour de 90 M€ fin 2024. Rapportée au nombre d'habitants, elle est très inférieure à celles des villes comparables : 760 € à Orléans contre 1 070 € pour la strate, en 2023. « Ce qui veut dire que nos marges de manœuvre sont intactes, indique Michel Martin. La dette sera inférieure à 100 M€ fin 2025, pour un ratio de capacité de désendettement de 4 ans, c'est excellent. »