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      Sorties - Loisirs

      le 04/06/2021

      Velázquez au Musée des beaux-arts

      Le musée des beaux-arts d’Orléans présente une exposition passionnante et étonnante baptisée « Dans la poussière de Séville… sur les traces du Saint Thomas de Velázquez », du 5 juin au 14 novembre. Une exposition essentielle !

      Les amoureux de l’histoire de l’art, les curieux, les enquêteurs dans l’âme vont se régaler avec ce nouveau périple artistique présenté au musée des beaux-arts durant cinq mois. « Dans la poussière de Séville… sur les traces du Saint Thomas de Velázquez » permet à la fois d’ausculter un tableau unique, trésor des collections, mais aussi de goûter à la magie de l’histoire de l’art, pleine de mystères, de questions restées en suspens et d’investigations à venir. La nouvelle exposition est tout cela et bien plus encore.

      Fait exceptionnel, seuls deux musées français possèdent un tableau de Velázquez, Orléans et Rouen. Qui plus est, la cité johannique est la seule en France à posséder une toile datée de la période sévillane et donc de jeunesse du grand maître, Rouen possédant un tableau de la période madrilène.

      Un joyau et un mystère

      Joyau aux origines mystérieuses, le Saint Thomas de Velázquez est donc enfin mis à l’honneur et en lumière grâce au travail de l’équipe du musée et du commissaire de l’exposition Corentin Dury qui a enquêté pendant des mois sur ce tableau hors du commun. « Le premier mystère déjà, c’est que l’on ne sait pas comment le tableau est arrivé au Musée des beaux-arts d’Orléans », raconte Corentin. L’exposition présente dans un premier temps la redécouverte de ce chef d’œuvre qui fut cité pour la première fois à Orléans en 1843 dans un catalogue, mais sous le nom du peintre Murillo et comme simple « solitaire ». Il faudra attendre 1920 et la venue de l’historien Roberto Longhi pour reconnaître la main du jeune Velázquez et le sujet, un apôtre du Christ. A partir de ce moment, le tableau prend une place majeure dans l’histoire de l’art moderne et tous les musées, le Louvre en tête, nous l’envient.

      Le parcours offre ensuite la possibilité d’ausculter, de disséquer le tableau comme cela n’avait jamais été possible avant. Une restauration de l’œuvre, permise grâce à une opération de mécénat en 2018, a permis de produire une imagerie scientifique essentielle à son étude. Infrarouge et radiographies nous révèlent ainsi de nouveau secrets du tableau. « On voit les coups de pinceau du jeune maître et combien son geste était sûr, souligne Corentin Dury. Il n’y a pas eu de doute, de retour en arrière ou de repentir. » Grâce à une tablette tactile, le visiteur peut même naviguer à l’intérieur du tableau et rentrer dans la matière. Une subjugation de la matière picturale incroyable !

      Vient enfin la partie maîtresse de l’exposition, la salle avec sa scénographie magnifique toute en arcades et en alcôves, qui réunit pour la première fois le Saint Thomas, que l’on découvre enfin sous nos yeux ébahis, le Saint Paul (prêté par le musée de Barcelone) et un fragment d’apôtre (prêté par le musée de Séville), soit une partie de l’Apostolado de Velázquez. « C’est un honneur et une chance, un moment très émouvant aussi, avoue le commissaire d’exposition. Les tableaux peuvent dialoguer ensemble, se répondre. Nul doute qu’ils ont beaucoup de choses à se dire. » D’autres toiles sont mises en dialogue avec le Saint Thomas, des peintures remarquables de Pacheco, Ribera, Tristán… Parmi elles, neuf sont inédites et la plupart n’ont jamais été confrontées aux trois tableaux de Velázquez. Plaisir de la contemplation, connaissance intime d’un tableau et du contexte de sa création s’entremêlent.

      Dernier mystère, un tableau qui a refait surface récemment est présenté à la fin de l’exposition. Sa conception en a été attribuée au grand maître ou à son atelier par Longhi mais rien n’est sûr. L’enquête est ouverte : à vous de vous faire votre œil et votre opinion. « C’est la magie de l’histoire de l’art, sourit Corentin Dury. Le but de l’exposition est d’ouvrir une porte, de rendre compte des hypothèses du passé, du présent et du futur aussi. » Libre à chacun de mener ses investigations avec un art plus vivant, plus mouvant que jamais !

      Pratique :

      Le musée des Beaux-Arts d’Orléans présente du 5 juin au 14 novembre l’exposition-dossier

      « Dans la poussière de Séville... sur les traces du Saint Thomas de Velázquez ».

      Visites commentées par le commissaire

      Le public est invité à suivre les traces du Saint Thomas de Velázquez grâce aux éclairages de Corentin Dury, commissaire de l’exposition et conservateur du musée des Beaux-Arts d’Orléans

      Samedi 05/06 de 11h à 12h30

      Samedi 05/06 de 16h à 17h30

      Jeudi 17/06 de 18h à 19h30

      Samedi 26/06 de 11h à 12h30

      Jeudi 08/07 de 15h à 16h30

      Jeudi 05/08 de 15h à 16h30

      Visites commentées de l’exposition

      Une médiatrice vous accompagne pour découvrir et échanger avec vous autour de l’exposition “Dans la poussière de Séville”.

      Certains jeudis et week-end tout au long de l’exposition

      Visites hors-cadre

      Les visites hors-cadre sont des rendez-vous durant lesquels deux regards se croisent sur les musées et leurs collections.

      Dimanche 13/06 à 15h Dans le cadre de l’exposition consacrée au Saint Thomas de Velázquez, l’invitation est donnée à Olivier Bonfait, professeur d'histoire de l'art à l'Université de Dijon et à l'Ecole du Louvre spécialiste du XVIIe siècle, ancien chargé d'histoire de l'art à la Villa Médicis ainsi qu’à Corentin Dury, commissaire de l’exposition. Ils dévoilent leurs deux regards complémentaires sur cette icône des collections et ses enjeux.

      Visites en famille

      En famille, le public est invité à inspecter, décrypter et se laisser surprendre par les oeuvres présentes dans l'exposition.

      Dimanche 06/06 de 16h à 17h

      Dimanche 04/07 de 16h à 17h

      Dimanche 01/08 de 16h à 17h

      Ateliers philo’

      La parole se lie, se délie et se libère tout au long de cet atelier philo’ entre discussions et découvertes des œuvres de l’exposition sur le thème de “La Confiance”. Avec l’association L!bre de mots.

      Samedi 10/07 de 11h à 12h30

      Rencontre / les coulisses d’une restauration

      Samedi 26 juin de 15h à 18h A l’occasion d’une table ronde, le public est invité à rencontrer Corentin Dury, commissaire de l’exposition et l’ensemble du Studio Arcanes qui a œuvré pour la restauration du Saint Thomas de Velázquez.

      Auditorium du musée des Beaux-Arts

      Concert

      Le musée des Beaux-Arts accueille l'Ensemble La Rêveuse

      Dimanche 04 juillet à partir de 15h

      Auditorium du musée des Beaux-Arts

      Billetterie

      La billetterie en ligne d’Orleans métropole permet d’acheter son billet d’entrée pour les musées d’Orléans, de réserver un créneau de visite pour y accéder mais aussi de réserver une place pour une visite guidée ou un atelier, voici la procédure à suivre :

      1. Choisir le créneau pour accéder au musée des beaux-arts ou au muséum (jour et heure) et vérifier leur disponibilité. Le billet des musées donne accès aux deux sites ouverts. Il est donc possible de sélectionner un horaire pour visiter le MBA puis un autre pour visiter le muséum.

      2. Achat du billet en ligne. Une fois que les créneaux sont validés, possibilité d’acheter le billet en ligne (6€ tarif plein). Gratuité pour les moins de 26 ans.

      3. Les billets sont adressés sous forme électronique par mail et à présenter à l’accueil à l’heure du créneau réservé. Le billet d’entrée sera à présenter sur les deux sites.

      4. Les visites ou ateliers peuvent aussi être réservés sur la billetterie en ligne.

      L’équipe des musées se tient également à la disposition des visiteurs pour les accompagner sur la procédure de réservation, par mail à l’adresse reservationmusee@orleans-metropole.fr ou bien par téléphone au 02.38.79.21.83/86.

      Prochainement au musée ...

      La rentrée s’annonce frissonnante à souhait.

      Du 18 septembre au 9 janvier : Ingres avant Ingres, dessiner pour peindre

      Une exposition sur la jeunesse d’Ingres

      A partir du 18 septembre : Réouverture des salles du XIXe siècle, suite à leur rénovation et au redéploiement des collections. Une nouvelle aventure pour découvrir plus de 400 œuvres couvrant la période 1818-1870.