Dans l’assistance, il y a les concentrés, les experts, ceux qui souhaitent prolonger la magie du moment… ou ceux qui veulent simplement profiter de l’ambiance, en famille, avec les copains. Marie-Thérèse et Jean-Paul, venus en tram de Marigny-les-Usages, eux, font partie des mordus de la « Grande Boucle ». Pas question pour le couple de retraités commerçants de passer à côté du rendez-vous. D’ailleurs, depuis l’annonce officielle du départ du Tour à Orléans, ils ont marqué en rouge la date sur le calendrier. « Nous sommes venus dès ce matin pour profiter du Village du Tour, voir même de loin les coureurs, et découvrir la Caravane que l’on ne connaissait que par la télé. On voulait nous aussi vivre cette ambiance super avec les gens ! » Bon, côté moisson de goodies, le bob à petits carreaux rouge et blanc n’a hélas pas atterri dans les mains de Jean-Paul. Qu’à cela ne tienne ! « Nous avons acheté des tee-shirts et des casquettes Tour de France, et nous les porterons fièrement ! »
Sur le grand écran, les gros plans donnent chair humaine aux champions du moment. Et dans les transats, certains tirent (déjà) conclusion d’un regard ou d’un coup de pédale mal assuré. Les pronostics pour le vainqueur de l’étape vont pouvoir commencer… Jean-Paul, lui, confirme « que le métier de coureur est dur et qu’il faut avoir grand respect. » Tiens, une goutte ! On attend un peu, ça va passer… Mais l’orage gronde au-dessus des têtes, et l’averse se fait plus forte. Dans les transats, les bobs chèrement gagnés ne suffiront pas à protéger et les spectateurs du jour vont vite déserter la place, à la recherche d’un abri. Marie-Thérèse et Jean-Paul ont bien tenté de résister avec un parapluie… mais non, il va falloir quitter, ici, maintenant, le Tour à Orléans. La suite, ils la vivront à la maison, dans le canapé, devant leur télé. Mais avec en tête et dans le cœur, le souvenir heureux d’avoir vécu un moment de fête, en communion avec d’autres passionnés. C’était ce 9 juillet.
Texte : M Prevost
Photos : J Grelet
