Réuni en séance extraordinaire, ce lundi 14 mars, le conseil municipal d’Orléans a approuvé l’action à caractère humanitaire visant à apporter son soutien total et son aide au peuple ukrainien. Face à cette situation, « à nos portes, on ne peut pas rester spectateur », souligne Serge Grouard, maire d’Orléans.
Dès les premiers jours du conflit, Orléans a lancé un appel à la solidarité, auquel de nombreux entreprises et partenaires locaux ont répondu par des dons conséquents, permettant à Orléans d’envoyer trois camions chargés de produits alimentaires et d’équipements de première nécessité vers Cracovie, en Pologne. Un 4e chargement s’apprête à partir avec des médicaments et du matériel médical.
La situation dans la ville jumelle d’Orléans est très difficile avec l’afflux quotidien de plusieurs centaines de civils fuyant l’Ukraine, selon le maire de Cracovie avec qui Serge Grouard est en contact régulier. « Ce qui est fait là-bas est tout à fait remarquable mais la ville de Cracovie ne pourra pas indéfiniment continuer d’accueillir car les capacités d’accueil atteignent leurs limites. » La Mairie d’Orléans a donc décidé d’affréter deux cars, d’environ 140 places, avec à bord du personnel médical et des traducteurs, pour aller chercher des personnes réfugiées. Ils sont partis ce matin, direction Cracovie, pour un court séjour sur place, le retour étant fixé en fin de semaine. Là, les ressortissants - principalement des femmes, des enfants et personnes âgées - seront accueillis par des familles volontaires pour accueillir. « Je salue le nombre important de propositions qui nous ont été adressées. Il s’agit d’un accueil provisoire car, si la situation de ces ressortissants doit perdurer, il faut que l’on s’organise pour trouver des logements pérennes. Avec le CCAS et les bailleurs sociaux, une organisation se met en place. »
La question de la scolarisation des enfants est également prise en compte, en partenariat avec les services de l’Education nationale ; et celles des formalités administratives, traitées dans les premiers jours suivant leur arrivée, en lien avec la Préfecture du Loiret, pour que ces personnes puissent bénéficier d’aides et de droits comme celui de travailler. « J’ai également sollicité les maires de la Métropole et du Loiret afin de pouvoir proposer des solutions si nous devions accueillir plus de ressortissants. » A ce stade, le montant global des aides prévues pourrait s’élever à 100 000 euros.