Selon un calendrier présenté en réunion publique, le 14 juin, salle Eiffel, les travaux de démolition des 17, 19 et 21 rue de Bourgogne commencent le 8 juillet. C’est une bonne nouvelle pour les habitants concernés par ce sinistre survenu le 12 janvier 2022, et pour la Ville d’Orléans qui s’est continuellement mobilisée pour faire avancer la situation « alors que cela concerne le domaine privé », rappelle Olivier Geffroy, conseiller municipal délégué aux Risques majeurs et Gestion de crise afférente.
Tous les points de blocage ont été levés suite à la décision de justice du 2 février 2024, ordonnant, sous peine d’astreinte, la démolition des 19 et 21 rue de Bourgogne, et à la signature, en avril, du protocole d’accord par toutes les parties prenantes, rendant possible la démolition du 17 rue de Bourgogne. Les permis de démolir pour les 3 numéros ont été délivrés et les mesures conservatoires ont été prises pour protéger les bâtiments avoisinants : confortement par étaiement intérieur et/ou extérieur et comblement des caves. Le sous-sol de la rue de Bourgogne a également été renforcé jusqu’au droit du 17, pour permettre l’accès des engins de chantier.
Les grandes opérations peuvent donc commencer, d’abord par la démolition du garage situé 21 rue de Bourgogne. Cet emplacement va constituer une assise pour positionner l’engin chargé de « grignoter », par l’arrière, les 3 bâtiments. « Cette intervention, d’une précision chirurgicale, va se faire petit à petit pour ne pas risquer d’endommager les façades des numéros pairs de la rue de Bourgogne », indique Olivier Geffroy. Il faut compter environ 2 semaines de démolition, puis quatre pour évacuer les gravats avec toutes les précautions environnementales qui s’imposent.
Pour la reprise des espaces publics, nous allons faire en sorte, notamment pour la rue de Bourgogne, d’intégrer tout ce que l’on s’est dit sur le projet Bourgogne Village. On va donc ainsi, commencer à transformer ce secteur. » Serge Grouard, maire d’Orléans
Et après ?
« On est sur 3 mois de chantier très impactant sur la vie du quartier », souligne Olivier Geffroy, mais à l’issue, « la Ville pourra considérer qu’il n’y a plus de péril, ce qui permettra de lever les arrêtés municipaux – autour de fin septembre, nous l’espérons - et d’autoriser l’accès au logement pour faire l’état des lieux, programmer une éventuelle remise en état… La question de l’habitation viendra progressivement ; le retour des habitants chez eux pourrait se situer aux alentours de Noël, c’est notre point de mire. »
Car parallèlement, un autre gros chantier, conduit par Orléans Métropole et les concessionnaires, portera sur l’inspection des réseaux (eau, assainissement, gaz, électricité, telecom), avec remise en état si besoin car ils sont à l’arrêt depuis 2 ans et demi, et sur celle du sous-sol, au droit de la zone sinistrée, qui aura connu des vibrations et des passages de camions durant le chantier de démolition. « Le retour à la normale, avec des réseaux effectifs et un espace public repris, pourrait se situer 12 à 15 mois plus tard, soit fin 2025 », signale Olivier Geffroy.
Là encore, Sandrine Ménivard, adjointe au maire pour le secteur Centre-Ville, insiste sur les conséquences des opérations sur la vie du quartier : « Les services travaillent sur un plan de circulation et de stationnement, et sur la fixation de points de regroupement pour les déchets, qui seront communiqués via une info-riverains. » L’accès à la zone de chantier sera également encadré par des horaires afin de garantir la sécurité des habitants. « La mairie de proximité centre-ville sera à l’écoute pour toute question (02 38 68 31 60). » Une réunion publique est envisagée par la Mairie, à la rentrée, pour faire un point d’étape.