L’histoire des logements provisoires (baraques) de l’après-guerre est apparue au tournant des années 2000 dans les villes les plus sinistrées, comme Brest ou Lorient. Orléans n’a compté qu’un seul village de logements provisoires, « Les Groues ». Durant près de trente ans, ses habitants y ont vécu dans une certaine autarcie, souvent victimes de stigmatisation. Le vécu de cette population soudée n’est pas sans rappeler celui des habitants des actuels quartiers prioritaires. Par ailleurs, pas moins de vingt-sept sites ont vu fleurir de petits ensembles de « baraques » et en 1964, la ville d’Orléans passait encore commande pour en créer de nouveaux. Il s’agissait alors non pas de reloger les sinistrés mais de tenter d’offrir au « petit peuple » un succédané de logement social, face cachée des Trente Glorieuses aujourd’hui magnifiées.
C’est toute cette histoire de quartier, d’habitat, d’hommes et de femmes que Sylvie Blanchet évoque dans son nouvel ouvrage « Orléans et son baraque-boom ou l’envers des trente glorieuses » (Éd. L’Harmattan, collection Graveurs de Mémoire). Le samedi 21 septembre, à 17h, l’Orléanaise d’adoption présentera son livre à la librairie Les Temps modernes (57, rue Notre-Dame-de-Recouvrance) et échangera avec Marie-Odile Laarman, militante associative (Habitat et Humanisme, ATD Quart monde). L’accès est libre et gratuit.