La consultation jeunesse lancée de décembre 2021 à mars 2022 par la ville d’Orléans, sur son site, sur les réseaux sociaux, le street marketing et dans les lieux fréquentés par les 16-28 ans, a livré de riches enseignements, présentés en mai lors d’une restitution partagée avec 80 partenaires conviés par le service jeunesse de la Ville, à l'hôtel Dupanloup.
Identifier les problématiques auxquelles la jeunesse orléanaise est confrontée, sonder ses besoins, recueillir des avis sur des thèmes du quotidien (temps libre et loisirs, santé, transports, emploi…) et des propositions va permettre, dès à présent, d’orienter au mieux la politique de la ville, en intégrant les jeunes – car ils sont nombreux à avoir manifesté l’envie de s’engager. « C’est important que les jeunes fassent entendre leur voix. Ce sont eux les premiers concernés par la politique jeunesse », souligne Quentin Defossez, adjoint au maire chargé de la Jeunesse.
Des profils variés
Pas moins de 770 jeunes, âgés de 16 à 28 ans, ont répondu à l’ensemble du questionnaire en ligne, et livré leurs témoignages et leurs propositions. Parmi les participants, on note une majorité de filles – 65%, contre 35% de garçons –, et une part plus importante (environ 40% des sondés) âgée de 18 à 21 ans. Il s’agit d’étudiants (39%), de salariés (30%), mais aussi d’apprentis (10%), de lycéens (9%), de personnes en recherche d’emploi (5%) ou sans situation particulière (pourcentage restant). La plupart d’entre eux (36%) vivent seuls ou chez leurs parents (34%).
Des chiffres parlants
De nombreuses données découlent de cette consultation. Il est, notamment, apparu que les jeunes souhaiteraient être davantage informés sur les domaines de la culture et de l’événementiel, de la vie pratique, des sports et des loisirs. « Ces chiffres sont assez surprenants, car la ville d’Orléans est riche sur les plans culturel et associatif, observe Quentin Defossez. Il y a donc un réel travail à effectuer, et nous devons actionner les moyens de communication pour que les jeunes soient suffisamment informés. » En effet, 85% des sondés disent manquer d'information. Par ailleurs, on note que seuls 44% des jeunes estiment « avoir l’occasion de donner leur avis sur la ville ».
« Il est important pour nous de pouvoir disposer d'une hiérarchisation des besoins et des centres d’intérêt des jeunes, pour agir en conséquence », commente l’adjoint à la Jeunesse. Les jeunes sont sensibles à la thématique de l’écologie (78%) et souhaiteraient en savoir plus sur les actions conduites par la Ville. A noter d'ailleurs : 72% d'entre eux se disent adeptes des mobilités douces (vélos, transports en commun, marche...). Dans le domaine de la santé, enfin, 60% d’entre eux indiquent ne pas avoir suffisamment accès aux soins. Ils sont aussi 40% à estimer ne pas accéder facilement à l’emploi, et suggèrent l’organisation de plus de salons ou de job datings.
Une volonté de s’engager
Cette consultation révèle également un fort désir de la jeunesse « de s’engager et de s’impliquer dans les projets, signale Quentin Defossez. De nombreuses idées et propositions ont émergé dans le cadre de cette consultation. C'est enthousiasmant et encourageant. Les jeunes veulent devenir acteurs de la ville, et il est important de saisir cette opportunité. »