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      Sorties - Loisirs , Urbanisme

      le 03/10/2024

      Le futur Astrolabe, un geste architectural fort et emblématique

      La silhouette de la future scène de musiques actuelles se dessine de plus en plus. Au conseil municipal du mois de mai, les premières esquisses ont été dévoilées. À l’issue d’une phase de négociation, le conseil municipal du 23 septembre a validé les termes du contrat de maîtrise d’œuvre avec l’agence Encore Heureux Architectes.

      Crédit : ENCORE HEUREUX ARCHITECTES

      La mairie d’Orléans a acquis auprès de la chambre de commerce et d’industrie un terrain voisin de l’ancienne usine de tabac à Fleury-les-Aubrais, en bordure de la RD 2020. Objectif : y implanter, au sein du quartier Interives, la nouvelle scène de musiques actuelles, un lieu à la fois sobre et performant pour répondre à l’évolution des pratiques musicales et artistiques.

      Le groupement conduit par le mandataire Encore heureux architectes a été retenu parmi les autres projets, à l’unanimité du jury de douze personnes composé d’élus, et de professionnels de l’architecture et de la filière des musiques actuelles. Le groupement est également constitué des 7 sociétés suivantes : Atelier Rouch, Eco+Construire, Espace temps, Batiserf, Kanju, Réseau(x) paysage & urbanisme, Ateve ingénierie.

      Un lauréat retenu sur 4 critères : la qualité, la pertinence du parti pris urbain et architectural, le caractère fonctionnel, les aspects techniques et environnementaux, le coût des travaux et le planning. 

      Outre le caractère fonctionnel, c’est le choix d’un geste architectural qui a primé, le bâtiment rappelant le passé industriel des lieux, à travers la toiture en dents de scie (appelée « shed » en architecture), signature de l’ancienne usine d’Imperial Tobacco. Un joli clin d’œil. Les exigences de la ville d’Orléans sur le plan environnemental ont été respectées, à la fois pour la partie récupération des eaux pluviales, les matériaux biosourcés, le bois et le réemploi. La façade, identifiable et reconnaissable de loin, sera en bois brûlé, avec l'idée d’avoir un bâtiment très brut.

      Le nouvel équipement sera doté d’une grande salle pouvant accueillir jusqu’à 1200 personnes, avec des balcons et une scène modulable, ainsi qu’une salle « club » de 240 personnes. Élément fort de l’identité du nouvel équipement, l’accueil, intitulé « Agora », est pensé comme un véritable tiers-lieu où l’on vient apprendre et expérimenter autour des musiques actuelles. Le projet prévoit également l’aménagement d’un jardin « punk » pour assurer la jonction avec les espaces publics environnants.

      Serge Grouard, maire d’Orléans et président de la Métropole : « Ce projet est le plus adapté, celui répondant aux besoins des professionnels. C’est un bâtiment qui va se voir et qui va marquer, qui sera un marqueur parmi d’autres des évolutions de l’architecture métropolitaine. Il faut des projets de cette envergure. »

      William Chancerelle, adjoint au maire en charge de la Culture : « Le nouvel Astrolabe, et le choix du projet présenté par l’agence Encore heureux architectes, illustre la vision pour la culture de notre territoire et la mise en œuvre d’un poumon culturel hors de l’hypercentre. Le quartier Interives a en effet été choisi pour accueillir ce fameux poumon culturel incarné par le futur Astrolabe, car c’est une zone très verte mêlant bureaux, habitations, etc. De la salle de l’Institut, qui fait 400 places, à CO’Met et ses 10 000 gradins, il nous manquait un équipement intermédiaire d’environ 1 000 places. Le nouvel Astrolabe aura donc toute sa place. »

      Fred Robbe, directeur de l’Astrolabe « Avec ce nouvel Astrolabe, on va être dans une architecture qui se voit. Un lieu signal, un lieu de vie, de culture, aussi, de fête, de loisir, de pratiques artistiques. Équipement intergénérationnel, lieu multiple, l’intérieur a été pensé pour être adapté à une multiplicité de publics, pour être pratique, ouvert et facilement accessible. Un outil extrêmement complet, permettant d’explorer les différents champs artistiques, les nouvelles tendances, d’embrasser le passé, le présent et le futur de l’Astrolabe. »