Démarrage en trombe pour le Loire Art Show

Plus de 5500 visiteurs lors de son premier week-end d’ouverture ! Le Loire Art Show met de la couleur dans la vie des Orléanais, jusqu’au 29 octobre.

Après le collège Anatole-Bailly, la patinoire, la piscine du palais des sports... La 6^e édition du Loire Art Show a ouvert ses portes, le 13 octobre dernier, dans un autre atypique et surprenant, l’ancien collège Jean Rostand. A l’invitation de la Ville d’Orléans et de l’association Sacre bleu, 17 artistes survoltés, de retour sur les bancs de l’école, ont marqué de leur empreinte les salles de classe, réinventant totalement un établissement qui a vu passer des générations de collégiens.

Toujours plus loin, plus haut, plus vite. Sans surprise, l’objectif d’en mettre plein les yeux est atteint par le festival des arts urbains qui semble avoir un imaginaire sans limite. Cette année, les peintres, dessinateurs, graffeurs, illustrateurs, ont laissé parler leurs sprays mais surtout leurs pinceaux. « C’est un peu la surprise de cette édition, sourit l’un des directeurs artistiques Nicolas Barrome, montrer un autre aspect du street-art. Nos invités ont commencé par la peinture, le dessin et sont allés au mur dans un second temps. Le niveau est dingue ». Et cela transpire dans toutes les salles de ce royaume de la peinture acrylique, les virtuoses des palettes de couleurs réservant des surprises tout au long d’un labyrinthe artistique serpentant sur deux étages.

Dès l’arrivée et la vue de la façade extérieure, on en prend plein les yeux, notamment avec l’univers peuplé de malice de l’espagnol Daniel Muñoz. Une fois que l’on pénètre dans le hall, le bar, la boutique, la première salle transcendée par les vitrophanies de la tatoueuse Norma, aux couleurs survitaminées et d’une classe folle, donnent le ton. Commence alors le parcours, dans une atmosphère totalement immersive. Le temps s’arrête. Les salles s’enchaînent et ne se ressemblent pas, chacune représentant, en son et en image, un univers personnel, singulier, hypnotisant, souvent autour du rapport à l’école et à l’enfance. De retour sur les bancs du collège, les artistes, particulièrement inspirés, retrouvent leur âme d’enfant. Guillaumit investit la plus grande pièce du bâtiment, défi de taille, avec ses personnages géométriques comme sortis tout droit d’un jeu vidéo. Autre espace, autre ambiance, Williann exorcise ses années collège avec une fantasmagorie lumineuse, sorte de chapelle fantasy et médiévale, peuplée de dragons, de loups, d’aigles et de figures féminines badass. Quant à Arkane, il transforme une salle de classe en ring de boxe façon Guerre des boutons. Et que dire de la fresque grandiose et foisonnante de Nubian où la réalité est teintée de fantastique, véritable toile de maître posée sur le mur comme par magie ?

Il y aussi les monstres gentils du mexicain Papa Chango, les boudoirs noir et rose de Bulle Derouette, les cannettes de boissons de Cone The Weird, l’aquarium étrange de Guillem, le temple grec détruit de Mat & Zekky… De quoi titiller son imaginaire et oublier totalement le monde qui nous entoure. Le Loire Art Show cette année c’est la promesse d’une immersion totale. Et inoubliable !