En octobre dernier, le gouvernement a annoncé un grand plan d’économies touchant l’ensemble des collectivités. Ces mesures ont pour effet de diviser par deux l’épargne de la Ville (soit la moitié d’au moins 10 M€ / an), entraînant des choix budgétaires importants avec toujours l’objectif de préserver la capacité d’investissement sans augmenter les impôts. Compte tenu de la censure du gouvernement et de l’arrêt des débats sur le projet de loi de finances 2025, la construction du budget 2025 de la Ville intervient donc dans un environnement financier incertain et complexe.
Une gestion responsable des finances de la Ville
Pour rappel, depuis vingt-cinq ans, les finances de la Ville sont maîtrisées. L’investissement a augmenté, passant d’une moyenne de 29 M€ avant 2001 à 48 M€ aujourd’hui, sans recours à la dette. Par ailleurs, les taux d’impôts locaux des Orléanais n’ont pas augmenté depuis plus de 25 ans. Dans la construction du budget 2025, la ville d’Orléans entend maintenir
une trajectoire prudente, avec la priorité de préserver les services publics et les projets structurants. Parmi les objectifs visés : le maintien des dépenses de fonctionnement ; la conservation d’une capacité d’autofinancement suffisante ; la poursuite des investissements avec le maintien de l’encours de la dette ; le maintien des taux actuels de fiscalité directe locale. Pour l’heure, les mesures d’économies pour la Ville sont estimées au minimum à 3,5 M€ afin de répondre à la perte attendue d’une partie de l’épargne.
Les dépenses de fonctionnement et d’investissement
Les principales dépenses de fonctionnement dans le budget Ville d’environ 200 millions d’euros se décomposent comme suit : 93 M€, masse salariale ; 20 M€, subventions et participations ; 8 M€, fluides (dépenses énergétiques) ; 4 M€, Sogeres (restauration scolaire) ; 3 M€, entretien et maintenance ; 2 M€, exploitation du complexe nautique de La Source et du centre aqualudique l’O (hors fluides) ; 2 M€, location et charges locatives ; 2 M€, Festival de Loire.
Côté dépenses d’investissement, la Ville est engagée sur différents dossiers : la rénovation de l’école du Châtelet (5,2 M€) ; les fonds de concours pour la voirie versés à la Métropole (4,7 M€) ; les rénovations et réparations des équipements sportifs (3,1 M€) ; les équipements et les réparations des bâtiments communaux (2,9 M€) ; l’extension-rénovation du conservatoire de musique (2,9 M€) ; l’investissement courant des bâtiments culturels (2 M€) ; la rénovation des Halles Châtelet (1,9 M€) ; la restauration de l’église Notre-Dame-de-Recouvrance (1,4 M€) ; la construction de la SMAC (Scène de musiques actuelles) (1,3 M€) ; la réfection de la salle d’escrime Christian-d’Oriola (1,3 M€).
Une dette de 90 M€ fin 2024
Dans le cadre du budget 2025, les dépenses d’investissement sont proposées à 48 M€ (incluant 10 M€ d’investissements réalisés par Orléans Métropole et financés à hauteur de 4,7 M€ par la ville d’Orléans via des fonds de concours). Pour rappel, la Ville investit en moyenne, chaque année, 40 M€. La dette fin 2024 s’établira autour de 90 M€. La dette fin 2025 pourrait s’établir autour de 100 M€. La capacité de désendettement de la Ville reste importante.
Le maintien des objectifs
Malgré les contraintes budgétaires imposées par la report de la loi de finances du gouvernement (la nouvelle loi rectificative devrait être présentée début 2025), la Ville d’Orléans entend maintenir et poursuivre ses objectifs. Ceci passera par des investissements ciblés et stratégiques majeurs, afin de répondre aux besoins des habitants et préparer l’avenir. La transition écologique, le cadre de vie et les services publics restent les priorités et les axes forts de l’action municipale. Pour rappel, les nouvelles orientations budgétaires débattues lors du conseil municipal du 12 décembre dernier, guideront l’élaboration du budget primitif 2025. Ce dernier sera soumis au vote des élus le 24 février prochain.