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      Sécurité - tranquillité

      le 27/08/2025

      Le maire s’oppose à l’inhumation de M.Zigiranyirazo dans le cimetière municipal

      Serge GROUARD, maire d'Orléans, s’oppose fermement à la demande d’inhumation de M. Protais ZIGIRANYIRAZO dans le Grand Cimetière d’Orléans, jeudi 28 août 2025.

      M. Protais ZIGIRANYIRAZO, décédé le 3 août dernier à Niamey (Niger), est reconnu pour avoir joué un rôle direct et déterminant dans le génocide perpétré contre les Tutsis au Rwanda en 1994. Par ailleurs, son nom a été associé à l’assassinat de la primatologue Dian Fossey en 1985.

      L’annonce de son inhumation sur le territoire communal, et plus particulièrement dans le Grand Cimetière d’Orléans, apparaît incompréhensible au regard de la gravité des faits qui lui sont reprochés. Elle constitue, pour les rescapés et les familles des victimes du génocide, une offense insoutenable à la mémoire des disparus.

      Il est par ailleurs annoncé que près de 400 personnes, issues de l’entourage du défunt, se rassembleraient à Orléans pour assister aux obsèques, lesquelles devraient être encadrées par un service d’ordre privé.

      Dans ces circonstances, et considérant :

      • d’une part, le risque grave de troubles à l’ordre public que cette inhumation est susceptible de provoquer,
      • d’autre part, la possibilité sérieuse que la sépulture de M. Protais ZIGIRANYIRAZO devienne un lieu de rassemblement ou de glorification pour les auteurs et complices du génocide rwandais,

      Le maire d’Orléans s’oppose expressément à l’inhumation de l’intéressé dans le Grand Cimetière d’Orléans.

      Le maire obtient gain de cause devant le tribunal administratif d’Orléans.

      (Jeudi 28 septembre)

      Dans une ordonnance rendue en référé, le juge a rejeté la requête déposée par la famille de M. Protais Zigiranyirazo contre l’arrêté municipal du 26 août 2025 refusant son inhumation dans un cimetière communal.

      Ancien haut responsable rwandais, M. Zigiranyirazo est reconnu comme l’une des principales figures du génocide perpétré contre les Tutsi en 1994.

      Le juge a considéré que :

      • l’arrêté du maire était pleinement motivé en droit et en fait, l’urgence justifiait l’absence de procédure contradictoire,
      • le maire pouvait légalement s’appuyer sur l’implication grave et notoire de l’intéressé dans le génocide rwandais,
      • et que des risques avérés de troubles à l’ordre public rendaient nécessaire ce refus.

      Le tribunal a ainsi confirmé que la décision de la Ville d’Orléans ne portait pas atteinte à une liberté fondamentale et qu’elle était juridiquement fondée.

      « Je considère, en toute conscience, que j’ai défendu, en tant que maire, la ville d’Orléans et son image, et en tant qu’élu de la République, l’honneur de la France. Nous avons fait ce que nous devions faire », explique Serge Grouard, maire d’Orléans qui demande maintenant que soient pris en compte les conséquences immédiates et directes de la décision du tribunal et que les autorités françaises organisent le retour de la dépouille de M. Zigiranyirazo au Niger.

      Il souhaite aussi que toute la lumière soit faite sur les conditions qui ont permis son transfert jusqu’à Orléans, lequel transfert a manifestement échappé au contrôle des autorités étatiques françaises.