La caravane
11h. La caravane du Tour prend le départ rue Fernand Rabier. De chaque côté de la route, protégés par des barrières, les spectateurs sont venus nombreux. Certains sont arrivés de bonne heure pour être sûrs d’avoir « la meilleure place ». Sportifs amateurs, familles avec enfants, retraités, groupes d’ados et même crèches et centres aérés sont venus acclamer les mythiques véhicules et récolter quelques goodies auprès de la caravane. L’ambiance bat son plein, la musique rythme le passage de chaque voiture. Les enfants et les adultes tentent d’attraper à la volée les paquets de bonbons, bobs et autres porte-clefs lancés depuis les voitures. Durant une quarantaine de minutes, la caravane déambule sous les cris des spectateurs, ravis de cette ambiance et de ce beau temps.
« C’était inespéré cette chaleur », lance une dame à son mari, accoudée à une barrière de la rue Jeanne d’Arc, un bob blanc à pois rouges vissé sur la tête.
Emulation
12h50. Les coureurs prendront le départ dans une dizaine de minutes. Dans les rues d’Orléans, l’impatience monte. Les abords des barrières sont remplis de monde depuis la ligne de départ, en passant par la rue Jeanne d’Arc et la place du Martroi. La rue Royale et le Pont George V, joliment habillés des drapeaux commémoratifs des grands coureurs, sont aussi plébiscités par les spectateurs.
« Vite on va traverser, on verra mieux de l’autre côté », lance un père en pressant ses enfants avant d’ajouter, résigné face aux barrières qui cloisonnent le parcours de bout en bout, « mais comment ont-ils tous fait pour être là-bas ? »
Sur la rue Royale, au croisement de la rue Jeanne d’Arc, des ados se prennent en photo : « C’est le meilleur endroit pour faire une photo souvenir du Tour de France, il y a la Cathédrale en fond et les drapeaux sur le parcours »
Derrière les barrières, les spectateurs piétinent d’impatience, téléphones vissés à la main. Des applaudissements spontanés surgissent par moment, alors que les hélicoptères qui filment le parcours survolent la ville à basse altitude, dans le brouhahaha de son rotor.
« Is it the Tour de France ? » questionne une Anglaise interloquée devant les barrières en enlevant son casque de moto, toute de cuir vêtue « Oh my god, how lucky ! »
Top départ !
13h. Les coureurs prennent le départ ! Tout à coup, les spectateurs stoppent leurs conversations, applaudissent et encouragent les coureurs : « Bravo, bravo ! » Les bras se tendent, téléphones en main pour prendre la photo tant espérée du Tour de France à Orléans, 23 ans après son dernier passage. Les équipes passent à quelques centimètres des barrières, détendues et souriantes. Leur passage ne dure pas plus d’une minute.
Une fois le flot de vélos passés, les spectateurs s’éloignent rapidement des barrières, soulèvent leurs lunettes de soleil pour admirer les clichés pris à la volés. Il est 13h15. Une question arrive sur les lèvres des uns et des autres « On va manger où maintenant ? ». Les terrasses du centre-ville se remplissent de clients qui ornent fièrement les bobs Skoda ou Cochonou. Le Tour est passé, mettant Orléans en lumière, le temps d’une belle journée.
Texte : M.Ziegler
Photos : J Grelet, A Barbe, J Puyo, B Voisin.
